Par Mathieu Paranthoën. Le Camp des Milles à Aix-en-Provence : un lieu de regard sociologique sur le basculement d'une démocratie vers un régime autoritaire
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Ce jeudi, j'ai visité Le Camp des Milles* à Aix-en-Provence. En plus de présenter l'histoire et les lieux, ce site est un lieu de regard sociologique sur le basculement d'une démocratie vers un régime autoritaire.
Les chercheurs et chercheuses ont identifié les mêmes mécanismes, les mêmes étapes : du racisme au génocide.
Le schéma est disponible ici : https://www.campdesmilles.org/mur-interactif/index2.php?lang=fr#genocide
Les conclusions sont ici : https://www.campdesmilles.org/faislepourtoi/upload/aard_2025.pdf
Perte de repères, rejet des institutions, affaiblissement de l’État de droit, médias contrôlés et manipulés... notre démocratie est en danger.
Rappelons-nous :
- qu'un régime autoritaire arrive aussi par les urnes ;
- que ne pas résister fait le lit des dictatures.
Notre député, Karl Olive, regrette le "front anti-RN" et relève que le RN "on l'a jamais essayé".
Notre Maire, Sandrine Berno Dos Santos, a une première adjointe qui est intervenue pour l'Institut Politicae (financé par le milliardaire d'extrême-droite Pierre-Edouard Stérin), dont l'objectif est de permettre à l'extrême-droite de conquérir les Mairies (voir article de Mediapart). Le-cofondateur de cet institut était d'ailleurs présent à son meeting de lancement de campagne.
Même si ces "responsables" apparaissent désormais divisé•es en deux camps, ils et elles votent exactement les mêmes choses et permettent l'élection de sénateurs tels Gérard Larcher ou Bruno Retailleau.
L'élection municipale est celle dont l'impact sur notre quotidien est le plus visible.
Elle est aussi capitale pour notre démocratie, le respect du Vivant et nos libertés.
Le camp des Milles est un camp d'internement et de déportation français, ouvert en septembre 1939, dans une usine désaffectée, une briqueterie, au hameau des Milles sur le territoire de la commune d'Aix-en-Provence. Entre 1939 et 1942, il a connu l'internement de personnes de statuts divers et relevant de 39 nationalités, y compris, sous le régime de Pétain, d’enfants nés français et de résistants, pour devenir finalement une antichambre d’Auschwitz avec la déportation de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants juifs en août et septembre 1942 dans le cadre de la Shoah. Il ne fonctionne plus comme camp à partir de l’arrivée des troupes allemandes en décembre 1942, qui le transforment ensuite en dépôt de munitions. Seul grand camp français d'internement et de déportation encore intact et l’un des très rares en Europe, il devient accessible au public avec l'ouverture, dans les lieux mêmes, d'un Site-Mémorial éducatif et citoyen le 10 septembre 2012, 70e anniversaire du départ du dernier convoi de déportation vers Auschwitz via Rivesaltes
Mieux Vivre Poissy 2026 avec Mathieu Paranthoën


